Naissance de Vénus

Introduction :
La naissance de Vénus peint part Alexandre Cabanel en 1863 est un huile sur toile de 130x225 cm, il est actuellent exposé au musée d'Orsay, Paris.

Alexandre Cabanel :
Alexandre Cabanel etait un peintre français. A l'age de 11 ans, il entre à l'école des beaux-arts de Montpellier dans la classe de Charles Matet. Cinq ans plus tard, grâce à une bourse municipale, il s'installe à Paris. A 17 ans, il est admis aux Beaux-Arts dans l'atelier de Picot. Après deux échecs, il obtient le prix de Rome en 1845 et part à la Villa Médicis. De retour à Paris six ans plus tard, il expose avec succès au Salon de 1852 et reçoit très vite d'importantes commandes publiques. En 1861, Napoléon III achète l'un de ses tableaux à titre personnel, et deux ans plus tard, il triomphe sur tous les fronts. À 40 ans, il est élu à l'Académie, nommé membre de l'Institut impérial, officier de la Légion d'honneur et professeur chef d'atelier aux Beaux-Arts, où il enseigne durant vingt-six ans et forme 663 élèves.
Émile Zola écrit à propos de ce tableau :
« La déesse, noyée dans un fleuve de lait, a l'air d'une délicieuse lorette, non pas en chair et en os -cela semblerait indécent- mais en une sorte de pâte d'amande blanche et rose ».
Le tableau est admiré au Salon de 1863 car il correspond parfaitement aux goûts de la societé sous le régime du Second Empire.
La naissance de Vénus est l'une des plus grandes réussites de Cabanel.
Ce tableau a été acquis par Napoléon III dans sa collection personnelle.
Compositon et analyse :
Le tableau est divisé en deux plans par un horizon.
Au premier plan, Vénus s'allonge voluptueusement sur les flots. Le changement de couleur et la profondeur apportés par l'horizon donnent l'impression qu'elle flotte sur l'eau. Il évoque donc Vénus anadyomène (celle qui sort de la mer).
En arrière-plan, le ciel occupe les deux tiers de l'image. Dans ce ciel, cinq petits amours forment une couronne au dessus de Vénus.
On observe la douceur des couleurs et la touche lissée de la peinture. Le corps se découpe sur un ciel de dégradés, du rose au bleu, en harmonie avec les tons roses nacrés de la peau qu'il reflète.
La lumière diffuse produit des teintes qui évoquent les marbres et dégage une impression de clarté. La peau de Vénus est douce, prête à l'offrande dans une ondulation des reins, de la chevelure et du mouvement des jambes. Le corps des amours dansent dans le ciel et reprennent les courbes et la couleur de peau de Vénus. Cabanel a reçu une formation de peintre académique.
Son tableau répond aux caractéristiques de la peinture d'histoire par le format.
Il s'inspire des maîtres du passé, il emprunte à Boucher la clarté des coloris, à Ingres les lignes sinueuses.
Cabanel a représenté un corps idéalisé. Elle a le genou rond, le corps potelé, la cage thoracique raccourcie conforme à l'idéal de beauté de l'époque.
On observe l'influence des photographies érotiques en vogue sous le Second Empire :
Avec les contours parfaitement définis, les courbes accentuées de façon sensuelle, les bras rejetés derrière la tête, le regard vers le spectateur qui donnent une attitude ambigüe à la Vénus.
Sous couvert d'un prétexte antique, Cabanel nous donne à voir une beauté abandonnée, posée sur une cascade de cheveux roux, partenaire sexuelle idéale.
Le spectateur perçoit une tension entre le caractère idéalisé du corps de Vénus et son rendu très réaliste et sensuel.